Interview : Making of d’Origin Of Symmetry

Voici la traduction de l’interview donné par Muse à XFM. Interview originale ici

Je suis Matt Everett, et vous écoutez Xfm, ceci est le making of de Origin of Symmetry par Muse. […] Showbiz fut produit par John Leckie, l’homme derrière la production de « The Bends » de Radiohead, les premiers albums de the Stone Rose’ and the Verve et ayant également travaillé avec Pink Floyd et les Beatles.

[John Leckie] J’ai rencontré Muse pour la première fois au Sawmills studio, avec Dennis Smith et John Cornfield. Dennis Smith propriétaire du Sawmills est d’abord allé à leur rencontre, lorsque Matt avait 13 ans, ils ont vu un groupe joué d’une manière qui n’a probablement pas beaucoup changé depuis qu’ils ont 13 ans et de ce qu’ils sont maintenant. La même folie, le même jeu surprenant en chantant des sortes de trucs. Chris était toujours Chris et avait l’air dur, Matt était toujours excentrique et Dom était toujours encourageant, enfin encourageant la folie.

[Matt Everett] L’album s’est écoulé doucement mais surement, grâce à de bons singles comme Muscle Museum et Sunburn, et quelques séries de concerts non stop. En 1999 ils ont joué 127 concerts incroyables, l’année d’après 142; et c’est pendant cette série de tournées intensives que le groupe a commencé à penser à leur second album.

[Dom Howard] Pendant la tournée de Showbiz, nous étions certainement en train d’évoluer et de changer en groupe live, je pense que nous nous améliorions et nous rapprochions des sons de Muse, que nous recherchions en studio.

[Matt Bellamy] Notre ambition, je pense était de montrer le côté du groupe qui n’avait pas encore été dévoilé, avec des éléments plus progressifs, un rock plus dur et euh..et aussi des éléments excentriques.

[Dom Howard] La réalisation de cet album a toujours été une question de repousser toujours plus loin ce que nous avions fait avec Showbiz.

[Matt Bellamy] Juste avant de commencer Showbiz, nous avions tout un tas de chansons 50 ou quelque chose comme ça, nous avons gardé les plus progressives, et terminé avec des chansons ayant des structures plus traditionnelles, donc je pense que c’est comme ça qu’on en est arrivé à Origin, on a fait l’opposé de Showbiz, nous voulions ramener les éléments les plus marginaux que nous avions enlevé du 1er album.

[Chris Wolstenholme] Je pense que le but principal était d’essayer de le faire sonner un peu plus comme lorsque nous jouons en live. Je pense qu’une bonne partie des chansons ont été écrites sur la route, des chansons comme Plug In Baby et New Born et Bliss sont des chansons qu’on a écrites pendant des répétitions ; ces chansons avaient déjà un côté live, donc c’était facile de transposer cette énergie sur les enregistrements.

[Matt Everett] L’une des premières nouvelles chansons écrites que le groupe a travaillée en live serait devenu le premier single du non nommé second album et se serait révélé être le plus gros hit du groupe à ce jour.

 

[Dom Howard] Plug In Baby était en fait une très très vieille chanson, je pense qu’on la jouait pendant la tournée de Showbiz mais pas sous sa forme actuelle, c’était plus comme une longue chanson en construction. Donc elle a traîné un peu dans les cartons là pendant un certain temps mais elle n’a jamais été prête jusqu’à ce que Matt sorte du sac le riff de guitare. Et aussitôt que ça lui a été ajouté, toute la chanson a changé et ça s’est terminé assez rapidement, écouter le riff, jouer la chanson ensemble, et après l’enregistrer. Quelque chose s’est produit, mais le riff a semblé long finalement a arriver.

[Matt Bellamy] Il y avait vraiment quelques problèmes de relations à cette période là [rires]. Je pense que pour des raisons absurdes, quand vous êtes en tournée, et que vous êtes jeunes, c’est une expérience qui ouvre les yeux et je pense que les relations que nous avions à ce moment là souffraient de tout cela, et je pense qu’il y a vraiment quelques chansons qui parlent un peu de ça avec l’amour et la haine, et je pense que Plug In Baby est une de ces chansons.

Je pense que le refrain réfère à une sorte d’analogie sur le style de vie en tournée et sur ce qu’on ressent quand on est sur scène en train de jouer, et dire que je suis prêt à sacrifier beaucoup dans ma vie personnelle pour l’amour de jouer de la musique. Il y a comme un élément vicieux d’auto-destruction qui se formait, du plaisir mais aussi de la douleur, abandonnez sa vie privée ou la sacrifiez pour l’envie de vouloir être sur les routes pendant des années et faire ce que vous aimez.

[Matt Everett] Quand Plug In Baby est sorti le 5 mars 2001, elle a atteint la 11e place des classements, faisant découvrir le groupe à une nouvelle audience. C’est une des chansons qui a émergé d’une brève session d’enregistrement de 2 semaines pendant la tournée en Scandinavie et en Australie fin 2000. Après quelques enregistrements test avec John Leckie, le groupe a choisi le producteur Dave Bottrill, reconnu pour son travail avec « Tool ».

[Matt Bellamy] Et je me souviens qu’avec Dave Botrill quand on a enregistré New Born, Plug in Baby et Bliss. Probablement vers le milieu de la tournée, nous n’étions pas si concentrés, mais je pense qu’on a très bien réalisé ses enregistrements, parce que nous jouions ces chansons en live, notamment Plug in Baby et New Born, nous avions joué quelques fois ces chansons en live. Assez bizarrement je pense que Plug in Baby est sorti en tant que single, et nous étions contents en quelque sorte avec le mix que nous avions fait, je ne pense pas que nous avions encore commencé l’album à ce moment là, mais on était si heureux du mix qu’elle est sorti en tant que single, alors que nous n’avions pas réellement encore commencé l’album.

[Matt Everett] La priorité des sessions de Dave Botrill, qui ont eu lieu dans les studios de la ferme Ridge à Surrey, était d’amener les améliorations sur les enregistrements studios les nouvelles performances live du groupe.

[Dom Howard] En fait nous avons mis tout le groupe dans le studio avec un gros PA(?), comme si nous faisions un concert, et mixé le PA, donc amplifié tous les instruments dans la pièce, et mixé tout ça comme si c’était un live, et joué directement comme si nous faisions un concert, et je pense qu’on peut vraiment entendre ça.

[Matt Bellamy] On a terminé ces enregistrements assez rapidement, je crois qu’on était à 1 semaine de studio, on les a probablement enregistré en 1 jour ou 2, et on a passé le reste de notre temps à continuer comme ça avec notre vie de tournée.

[Dom Howard] Je crois qu’on a enregistré 4 chansons avec lui [Dave Bottrill], c’était New Born, Bliss, Plug in Baby et Darkshines.

[Matt Everett] La programmation des concerts du groupe était intense, mais selon John Leckie le fait de ne pas s’arrêter de jouer était essentiel à leur développement.

[John Leckie] Ils ont tourné et fait des petites tournées partout en Angleterre et fais les premières parties de groupes, alors quand ce premier album est sorti, ils ont pu s’ouvrir à l’Europe et faire les premières parties des Foo Fighters et des Chili Peppers aussi, quand ils sont revenu c’étaient des hommes différents, c’étaient des personnes changées. Ils se surpassaient en toute confiance, avec plus de folie, ils s’en foutaient du comment- Ils n’avaient pas peur. Ils sont revenus de a tournée Européenne sans peur, ils étaient prêts à tout.

[Matt Everett] La chanson qui ouvre l’album a aussi été enregistré avec Dave Bottrill, et serait le second single sorti de l’enregistrement, New Born.

[Chris Wolstenholme] Je crois que l’idée de cette chanson nous est venue quand nous étions en train de tourner avec les Chili Peppers, dans les années 2000. Matt jouait le riff encore et encore, et on jammait dessus depuis toujours en répétition, et on savait en quelque sorte que c’était comme la base d’une vraie bonne chanson ce riff, et je me rappelle qu’un des gars des Foo Fighters trainait par là et tous les gars de l’équipe en général qui trainaient dans ces grosses arènes pendant que nous jouions ce riff et tout le monde semblait l’apprécier, et on savait que c’était probablement une de ces chansons qui déchirerait en live, il fallait juste trouver un moyen d’en faire une chanson.

[Dom Howard] New Born était certainement énorme à être la chanson d’ouverture, c’était la première piste avec un gros son rock qu’on créait, la première partie est épique et heavy, donc quand on a fini cette partie, toute la chanson était montée, l’intro s’est ajouté après. La principale partie de la chanson a une qualité énorme donc on était assez impressionné avec ça. C’était du bon temps, c’était aussi des moments où on a déconné, je crois qu’on avait pris des champignons et d’autres trucs comme ça, donc on était un peu dans le flou perdu dans la ville de Surrey vraiment.

[Matt Bellamy] Je me rappelle avoir pris tous ces champignons, et le reste de l’enregistrement a été très flou. Je n’aurais jamais pensé entrer et sortir du studio et juste penser que tout était génial, j’écoutais quelques trucs et je me disais « Oh cette basse et cette batterie sonne comme la chose la plus incroyable que j’ai jamais écoutée ». Les deux premiers jours on a beaucoup enregistré comme si nous jouions en live, mais après comme on a pris des champignons ou ce que vous voulez, on a un peu perdu le fil, et pour finir on enregistrait, je me souviens du début de New Born essayant de faire une imitation du piano avec ma voix et j’étais en train de faire tous ces trucs bizarres avec ma voix, c’était ridicule.

Ca ne l’était pas jusqu’à ce qu’on rentre chez nous un mois après environ et qu’on l’écoute et on a réalisé que c’était n’importe quoi. [Rires]Et ce n’était pas de la faute de Dave Botrill, en fait je pense que les enregistrements de base étaient très bons, les principales parties étaient bonnes mais la façon dont cela a été mixé et terminé n’était vraiment pas bonne et ça nous a pris du temps pour rectifier ça. Alors vous pourriez dire que prendre des hallucinogènes c’est bien pour explorer de nouveaux territoires mais certainement pas pour terminer les choses correctement.

Je suis descendu au Studio Sawmills dans le Devon avec un gars qui s’appelle John Cornfield, un très bon mixeur ingénieur, j’ai passé quelques jours avec lui pour essayer d’arranger les enregistrements que nous avions faits. On s’est rendu compte que les performances étaient très bonnes et l’ambiance aussi, ça a juste été beaucoup de travail d’enlever tous ces atroces enregistrements rajoutés vers la fin.

[Matt Everett] Le producteur John Cornfield se souvient de la session…

[John Cornfield] Matt est un peu lunatique [Rires], mais vous pouvez voir qu’il est comme il apparaît, son esprit court à 100 mille à l’heure tout le temps, et il a tellement de trucs qui émanent de lui, c’est dur de le suivre et..on se sent comme sous pression une bonne partie du temps, il faut essayer de le ménager aussi vite que possible parce que Matt court et il veut atteindre la prochaine étape [avant que l’autre ne soit terminée], il y a tellement qui émanent de lui.

[Matt Everett] Lorsque New Born est sorti le 5 juin, elle a presque égalé le succès de son prédécesseur et atteint la 12e place des classements. Mais plus important encore, sa création a fourni un modèle pour le nouvel enregistrement.

[Matt Bellamy] Je pense que ça a donné le ton de ce que nous voulions faire avec le reste de l’album, parce qu’on a découvert que c’était meilleur quand c’était simplement en trois parties.

[Matt Everett] Avoir capté avec succès l’énergie live du groupe avec Dave Bottrill, après quelques autres tournées, il fallait réaliser leurs plus extravagantes ambitions musicales et donc refaire appel aux compétences de John Leckie.

[John Leckie] Ils étaient prêts à aller plus loin qu’avant, avec le jeu de guitare de Matt, le son, le chant, le falsetto le chant aigüe, ils n’avaient aucune honte.

[Matt Everett] Le calendrier intense des tournées commençait à payer, pendant les années 2000 la fanbase du groupe commençait à s’amplifier en trouvant un public enthousiaste augmentant en France en Italie et au Japon (inhabituel pour un groupe Britannique). Et pendant un autre intervalle entre les lives, la seconde phase d’enregistrement avait débuté avec le légendaire producteur John Leckie même si les préparatifs ont été brefs et de moins bon augure.

[John Leckie] Je suis descendu à Teignmouth dans cette petite église et ils tournaient autour de 5-7 morceaux

[Matt Bellamy] En fait nous sommes allés en répétition avec lui, je crois que c’était dans un garage juste derrière la maison de ma mère, notre matériel y était stocké, c’était plutôt étroit là-dedans, et je me rappelle qu’on avait un vieux piano déglingué que personne n’entendait, j’essayais d’expliquer à tout le monde que le piano de Space Dementia devait être vraiment intense, mais personne ne pouvait l’entendre parce que Dom et Chris jouaient trop fort, John Leckie pouvait entendre ce que je jouais uniquement s’il mettait sa tête dans le piano. [Rires] Pendant qu’on jouait, je me rappelle jouer Space Dementia avec la tête de John Leckie dans le piano.

[John Leckie] Le hall de l’église était à côté de la maison où la mère de Matt vivait, et euh..il n’y avait pas de toilettes, donc j’ai demandé « où peut-on pisser ?  »  » Oh juste dehors sur le parking », donc je me tenais debout juste à côté de ma voiture en train de pisser et soudain une femme vient à côté de moi et me dit « Bonjour, vous devez être John!  » [Rires]. C’était la première fois que je rencontrais la mère de Matt.

[Matt Everett] Comme il était prévu, la session a été plus ambitieuse et expérimentale qu’auparavant.

[Matt Bellamy] Nous sommes allés à Bath dans le studio de Peter Gabriel. A ce moment là nous avions New Born, Bliss et Plug in Baby une sorte de base pour l’album, on sentait qu’on avait 3 chansons solides qui aurait duré dans le temps ce qui est vrai d’ailleurs, ce sont probablement les 3 que nous continuons à beaucoup jouer en live. On sentait que nous avions la base d’un bon album, et que pour le reste on pourrait se lâcher un peu plus, je pense que ça nous a donné une certaine liberté quand on était avec John Leckie on a pu pousser les choses encore plus loin.

[Dom Howard] On a en quelque sorte laissé de côté notre ancienne ère avec John Leckie, parce qu’il faisait vraiment plein de choses absurdes, il expérimente beaucoup, il vient des 60s. Donc il est habitué à faire des trucs ridicules en studio.

[Matt Bellamy] J’ai commencé à jouer du piano quand j’étais jeune, peut-être 10 ou 11 ans en écoutant du Ray Charles et en mimant. Je n’ai jamais vraiment pris de cours, je me rappelle regarder Jimmy Hendrix à la télé mettre le feu à sa guitare ou quelque chose comme ça et du coup je me suis dit peut-être que je devrais jouer de la guitare maintenant, beaucoup plus excitant, et j’ai abandonné le piano jusqu’à ce que nous fassions le premier album, c’était la première fois que je rejouais du piano depuis longtemps. On est allé en tournée jouer Showbiz et parallèlement j’ai commencé à faire beaucoup de recherches et à écouter beaucoup de compositeurs comme Chopin, Liszt et Rachmaninov, de très grands pianistes.

[John Leckie] Tous ces trucs de Rachmaninov, on était surpris, Je veux dire que le groupe ne l’avait pas vu joué comme ça. Tu plaisantes, tu peux pas jouer ça ? C’est une blague, mais il a juste continué à jouer toutes ces folles compositions de piano, qui est devenu une des pistes sur l’enregistrement.

[Matt Bellamy] Le truc qui m’a scotché à propos de tout ça c’est de voir combien la musique pouvait être puissante, combien elle était forte. J’ai découvert la musique la plus sombre et la plus intense que je n’avais jamais entendue. Les musiques les plus puissantes que j’ai dû écouter sont probablement issue de la fin de la période Romantique, au début du modern, fin 19e début 20e. Une qui ressortait était celle de Rachmaninov et ça a vraiment commencé à avoir une influence sur la façon dont je percevais la musique et les mélodies, les structures d’accords et le piano en lui même aussi, et je pense qu’avec Space Dementia je cherchais un moyen d’amener du piano dans du rock.

Il y a une section au milieu où on peut entendre une empreinte de Rachmaninov, un morceau appelé concerto numéro 2, c’est une petite partie avec du synthé, il y a un clin d’œil à la pâte de Rachmaninov mais juste un petit clin d’oeil car je ne pourrais jamais atteindre ce niveau de piano, mais je pensais que je devais le mettre là, pour que les gens puissent probablement reconnaitre d’où vient l’influence.

[John Leckie] Autodidacte, il ne pouvait pas lire de partitions ou quoi que ce soit d’autres, mais il s’asseyait au piano et c’était un virtuose, il jouait des notes bang bang bang bang, il m’impressionnait, je n’ai jamais vu personne joué du piano comme ça.

[Matt Everett] Le second album de Muse, Origin of Symmetry est sorti le 18 juin 2001, sous l’impulsion des apparitions télévisées, la tournée Napoléonienne, et des médias qui finalement commence à prendre en compte l’idée d’un groupe de trois personnes néoclassiques, prog-space-rock de Teignmouth. L’album se place 3e dans les charts Britanniques. Dans un style typiquement Musien, le nom de l’album, Origin Of Symmetry vient de l’intérêt de Matt pour le travail théorique du physicien Michio Kaku, et son livre Hyperspace.

[Matt Bellamy] J’ai lu ce livre intitulé Hyperspace, pendant que nous enregistrions l’album je crois, et il s’agit d’une référence en matière de l’origine des espèces, comment l’évolution prenait place et tous ces trucs là, mais tout ce livre mettait surtout en avant cette nouvelle théorie des cordes, qui est en quelque sorte une nouvelle façon de combiner les physiques quantiques avec la théorie de la relativité d’Einstein. C’est le Saint Graal de la physique, tenter de combiner ces deux choses ensemble pour en faire quelque chose de nouveau, ça sonnait bien à l’époque ! Ces un de ces trucs que tu lis et tu te dis  » Oh mec qu’est ce qu’il se passe ? », et ça m’a juste retourné, et je suis sûr qu’il y avait d’autres choses qui me retournaient à l’époque.

Mais le livre fait référence à l’origine des espèces comme étant une science vraiment importante en ce qui concerne la théorie évolutive et il est dit que le prochain grand livre qui devrait être écrit devrait s’intituler « L’origine de la symétrie » car si toutes ces choses s’avéraient être vrai, la grande question serait « Qu’est ce que l’origine de la symétrie ? » Si c’est vrai, il en résulterait que tout l’univers est dans une sorte d’équilibre parfait et qu’il se tient parfaitement lui même et la question est  » Qu’est ce qui cause ça ? » , « Qu’est ce que l’Origine de la symétrie ? » C’est un terme qui m’a scotché et qui pour moi était une façon plus scientifique de dire « Quel est le sens de la vie ? » . Et je pense que dans le processus de faire des riffs ringards et d’ajouter un peu de synthé idiot, je pensais pouvoir me rapprocher de ça.

[Matt Everett] Le single suivant était Bliss venant de la session avec Bottrill. Il a atteint la 22e place dans les classements en aout 2001 et reste une des chansons favorites du groupe à jouer en live.

 

[Dom Howard] En fait cette chanson est née longtemps avant avec un simple clavier. La première version live de cette chanson c’était moi et Chris à la basse et à la batterie et Matt qui s’amusait avec le clavier en chantant par dessus. Après quand on est allé au studio, c’est progressivement devenu quelque chose d’un peu plus consistant, du rock en quelque sorte je suppose. L’idée pour cette chanson était d’essayer d’incorporer une ambiance disco et d’en faire une chanson hard. C’est aussi probablement une des premières chansons dans laquelle nous avons intégré des arpèges que nous jouions depuis des années, qui sont vraiment devenu une part du groupe.

[Matt Everett] Comme prévu, les sessions d’enregistrements avec John Leckie et le groupe ont essayé de nouvelles techniques bizarres d’enregistrements, l’instrumental et les arrangements. Rien n’était en dehors des limites.

[Dom Howard] Allé en studio c’est toujours comme un moment d’expérimentation, des fois vous ne savez pas ce que vous allez y faire jusqu’à ce que vous y alliez, je crois que nous l’avons toujours approché de cette manière, ce qui est une bonne chose, car vous travaillez avec différents producteurs qui ont des idées, et on découvre de nouvelles choses ensemble, et quand on trouve quelque chose qu’on pense bon pour la chanson, ça se met bien en place. C’est vraiment un processus organique.

[Chris Wolstenholme] Même si vous entrez en studio avec une idée bien définie de ce que vous voulez faire, c’est toujours bien d’essayer d’autres choses. Et je pense qu’on a toujours eu un esprit ouvert pour ça, avec tous les albums que nous avons faits, mais Origin en particulier est le premier album pour lequel on a utilisé beaucoup d’instruments et de synthés et d’autres choses comme ça et à les travailler de toutes les sortes pendant des heures.

[Dom Howard] Je suis vraiment fan des trucs bizarres qu’on a faits sur cet album comme Screenager, Megalomania, elles m’ont toujours tenu à cœur, j’aime vraiment beaucoup ces chansons juste parce qu’on a fait des trucs tellement bizarre dessus.

[Chris Wolstenholme] Je me rappelle que John Leckie avait amené plein de vieux instruments bizarres, c’est comme s’il s’en était pris à l’armoire d’une vieille école de musique et il est revenu avec toutes ces vieilles contrebasses et un kit de batterie typique vieille école qu’on a utilisée sur quelques chansons, les plus douces.

[Dom Howard] On a vraiment essayé d’amener l’influence Tom Waits sur l’album particulièrement avec les percussions, faire plein de choses bizarres comme taper sur des os d’animaux et secouer des ongles de lamas et utiliser des percussions Africaines et un mégaphone et d’autres choses comme ça, pour essayer et créer ces sons chauds et organiques.

[Matt Everett] la réputation des lives de Muse leur avait déjà assurés le statut d’être un des meilleurs groupe en live. Ce qui se reflétait dans les nominations pour les divers awards NME et Kerrang, mais la sortie d’Origin of Symmetry les a fait reconnaitre comme une force musicale créative qu’il ne faut pas négliger. Toutefois, malgré le succès de l’album, il reste quelques réticences par une grande partie des médias à reconnaître leur popularité.

[Dom Howard] Eh bien, il semble que notre groupe a toujours été en marge des choses. Certainement musicalement on a toujours été en dehors des choses qui se faisaient dans tous les pays et particulièrement au Royaume-Uni, et on l’a toujours ressenti comme ça, avec notre perception de qui nous sommes, et de notre personne d’une certaine manière. Mais dans ce temps là, c’était underground et on le sent toujours aujourd’hui. Mais en y repensant, c’était underground et alternatif, mais ça a rendu l’expérience encore meilleur car les gens qui venaient aux concerts s’amplifiaient, il y a toujours ce sentiment dé découverte pour nous. Voyager à droite à gauche, jouer dans de nouveaux lieux, le public venait pour nous voir jouer, il y avait ce sentiment que vous pouviez dire aux gens pendant que vous jouiez que c’était la première fois qu’ils vous voyaient, c’était excitant, il y avait de l’électricité dans l’air pour tous ces shows.

[Matt Everett] En Aout 2001 dans un mouvement audacieux, le groupe se produit dans l’arène Docklands à Londres d’une capacité de 12 000 places, une salle dont même les groupes les plus voués ne se tenteraient pas à y jouer.

[Dom Howard] Ca a marché pour nous, parce qu’on adore tourner, donc tant que nos concerts devenaient plus gros et que le public s’amplifiait, on était comblé avec ça.

[Matt Everett] Cependant, muse montre une attraction pour l’international et un manque de préoccupation pour les réticences des médias Anglais, lorsqu’ils choisissent de sortir leur premier DVD live Hullabaloo dans les années 2002, ils ont joué un concert à Paris dont Chris ne se souvient pas.

 

[Chris Wolstenholme] Je ne m’en souviens pas très bien pour être honnête. [Rires] Je me rappelle que c’est devenu énorme à l’époque, probablement un des plus gros concerts que nous ayons faits en dehors de l’Angleterre, et c’était probablement la première fois que nous faisions quelque chose comme ça sur 2 soirs. Je veux dire que lorsqu’on a filmé ce show, c’était évidemment parce que nous avions deux soirs pour filmer donc si on se plantait sur le premier soir, on aurait pu se rattraper avec la deuxième soirée, mais je pense aussi que Paris est un de ces lieux qui a vraiment accroché rapidement au groupe.

[Matt Everett] Le DVD et le CD live, et les montages bonus, étaient très aboutis en terme de présentation, avec une utilisation de 40 caméras sur scène environ. Je mettrai aussi en avant l’étroite relation que le groupe a avec la France en général.

[Chris Wolstenholme] Je pense que nous avons toujours été convaincus que nous étions un bon groupe, et que nous pourrions avoir du succès, mais je ne pense pas qu’on s’attendait à ça en dehors de l’Angleterre. La France a toujours été l’un de ces lieux à nos débuts où les réactions de la foule étaient excessives donc quand on a pensé à faire un DVD, nous n’aurions pas vraiment pu penser à un autre endroit meilleur que celui-ci pour faire ça.

[Matt Everett] Pendant que la session d’enregistrement progressait avec John Leckie, au lieu de se contenter de la force de Bliss, Plug In Baby et New Born et laisser le style bien distincts de ces chansons dictés le reste de l’enregistrement, Muse a plongé tête la première dans des eaux encore plus troubles.

[John Leckie] C’était toujours « voyons comment on peut rendre ça énorme, difficile et au top du top », et nous essayions de faire sonner tout ça aussi énorme que puissant et aussi top que nous pouvions.

[Matt Bellamy] L’approche de John Leckie était de chercher les éléments les plus marginaux que possible, et je pense que les chansons que nous avons enregistrées avec John Leckie étaient les plus étranges, des chansons comme Space Dementia et Micro Cuts et Screenager, ce genre de chansons, c’était bien de travailler avec quelqu’un comme lui, qui avait beaucoup d’expériences et qui travaillait avec des artistes qui ne font pas toujours des choses toute tracée, d’une manière calculée et simple.

[Dom Howard] C’est aussi une sorte de période de transition pour nous, nous voulions vraiment trouver un son différent et beaucoup expérimenter, essayer beaucoup d’idées mais finalement aussi essayer de transcrire sur l’album le genre d’énergie que nous avions pendant nos concerts, ce qui était une chose assez difficile à réaliser pour beaucoup de groupes, mais c’est vraiment ce que nous avons essayé de faire.

[Matt Everett] Mais toute cette expérimentation n’a pas été testée uniquement pour elle même. Pour Matt Bellamy, c’était essentiellement pour trouver une inspiration pour les paroles des nouvelles chansons, une chose dont il ne s’est jamais senti très l’aise pour en parler.

[Matt Bellamy] Ce n’est pas facile de parler des paroles, c’est tout ce que je sais, c’est facile lorsque la musique vous inspire, c’est vraiment facile. Alors que si tu te bats pour écrire des paroles, ça veut dire que la musique n’est pas assez bonne, ou elle n’est certainement pas assez bonne pour qu’il en ressorte quelque chose de toi. Je pense que si on se pose juste avec une guitare acoustique et joue quelques accords, tout le monde peut écrire, mais pour moi je ne peux pas écrire de paroles par dessus des accords, j’ai besoin d’entendre quelque chose de plus que quelques accords, et je pense que c’est pour ça que le groupe a exploré des sons assez diversifiés avec tous les albums, c’est comme ça que je dois faire pour trouver de l’inspiration et pour dire quelque chose.

Des chansons comme Micro Cuts, Screenager, juste leurs sons et le fait qu’elles soient si étranges, leurs structures d’accords vous évoquent des choses immédiatement qui normalement ne sortiraient pas je suppose. Mais si la musique est assez intéressante, alors ça tirera automatiquement quelque chose de vous, yeah.

[Chris Wolstenholme] Je pense que l’écriture des chansons est probablement une grosse étape pour nous, tout comme les paroles, je ne pense pas que Matt se sente particulièrement à l’aise avec les paroles ou les trucs comme ça. Je pense qu’avec le contenu lyrique, il essaye de se détacher de Showbiz, Showbiz évoquait plus là d’où on venait, où nous avions grandi, nos années adolescentes, la frustration et essayer d’en sortir, toutes ces choses là. En fait je pense qu’Origin était probablement le premier album pour lequel il chantait des choses plus générales.

[Matt Everett] Le dernier single à sortir de Origin Of Symmetry était une double face A de Hyper Music et une cover de la chanson Feeling Good, une chanson popularisée par Nina Simone. La chanson a atteint la 24e place lorsqu’elle est sortie en Novembre, et a été une des favorites du groupe pour le live depuis longtemps, mais les raisons de son inclusion sur l’album sont musicales et personnelles pour Matt.

[Matt Bellamy] En fait c’était mon ex petite amie, c’était probablement ma chanson préférée, celle avec qui j’étais ou celle avec qui j’ai rompu dans les mêmes moments de la production de cet album. Pour cette raison, elle est restée coincée dans mon esprit. C’était aussi la chanson qui se jouait au piano et une chanson qui n’avait pas besoin de guitare, vous pouviez simplement vous collez à un piano Wurlitzer électrique ou autre chose, et l’accoler avec un ampli et la distordre, ça sonnait vraiment assez cool.

Je pense que c’était une accumulation de pleins de choses, premièrement parce que c’était une chanson à base de piano, et deuxièmement parce que c’était une chanson qui avait une signification personnelle pour moi, me rappelant quelque chose de bien à propos de la relation dans laquelle j’étais à l’époque, mais je pense aussi que les paroles de cette chanson étaient probablement le genre de paroles que je n’aurais jamais été capable d’écrire à ce moment là. J’espère que j’essaierai de me diriger vers ça maintenant, mais à ce moment là écrire des paroles optimistes, très réjouissante avec une touche légèrement sombre, ce n’était pas un domaine avec lequel j’étais très familier et je pense que je voulais l’apporter au groupe pour une future direction peut être.

[Matt Everett] Si vous êtes l’une des personnes à avoir entendu cette piste sur un spot commercial de café, ne pensez pas une seconde que le groupe à quelque chose à voir ça.

[Dom Howard] Nescafe voulait utiliser Feeling Good pour leurs publicités, et promouvoir leur café, chose à laquelle nous avons dit non parce que nous sommes tout le temps sollicités par des personnes pour utiliser notre musique pour promouvoir des choses, des films. Mais nous avons toujours fixé une limite avec les produits de supermarché. Et bien sûr après ils en ont profités et ne nous ont pas demandé notre permission et ils ont diffusé leurs publicités pendant une semaine environ à la télé, donc nous étions assez mécontents de ça, nous les avons menacés avec des moyens légaux. Ils ont terminé par nous dédommager en nous donnant beaucoup d’argent que nous avons donné à Oxfam qui travaillent pour des échanges commerciaux justes dans tous ces pays du monde qui produisent du café, donc c’était un peu un retournement de veste contre eux vraiment.

[Matt Everett] La dernière piste, Megalomania est peut être la piste de l’album la plus abouti, pour les instruments utilisés.

[Dom Howard] Megalomania, c’était une des chansons pour laquelle nous sommes allés à l’église, nous voulions un son d’orgue d’église, donc on a pensé à aller dans une église, louer une église et mettre le feu à un orgue massif.

[John Leckie] Matt a toujours voulu un véritable orgue d’église pour la chanson. J’ai dit que ce n’était pas un problème, on a juste trouvé une église. Mais comme on était au studio de Real World à Bath, on a sauté dans la voiture et on s’est présenté au chef du chœur de la cathédrale de Wells, nous y sommes allés pendant que le chœur s’entrainait, on a parlé aux gars, tous ce qu’on voulait c’était utilisé l’orgue, et bien sûr le gars a pensé qu’on allait enregistrer de la musique classique, comme Bach, il a demandé qui allait en jouer, et Matt a bien sur dit « eh bien c’est moi » et le gars l’a regardé et a répondu  » oh ok pas de problème ». Donc l’ambiance était assez étrange, nous sommes revenus dans la voiture, et rentrés un peu déprimé parce que c’était vraiment incroyable, et surpuissant l’idée d’enregistrer avec cet orgue massif, et pendant qu’on rentrait à Bath, Matthew a pensé « Il doit y avoir des églises avec des orgues par là – Regardez il y a une église ! Arrêtons-nous là, je parie qu’il y a un orgue ». Donc nous sommes allés dans cette église il était 19h environ, on a marché tout droit vers cette église et il y avait un gars qui jouait de l’orgue. Matthew est allé directement vers lui et lui a demandé, « Je peux essayer ?  » et le gars a répondu bien sûr. Matthew s’est assis et a commencé à jouer sur cet énorme orgue, dans l’église de Sainte Marie à Bath, dans le centre de Bath.

[Dom Howard] C’était vraiment incroyable, et c’était assez bizarre à faire, le curé est arrivé et a désapprouvé qu’un groupe de rock soit dans son église à jouer de l’orgue, mais finalement je pense qu’il était plutôt impressionné par le jeu de Matt, donc il a été cool avec nous.

[John Leckie] Le curé voulait voir les paroles de la chanson, il m’a téléphoné le lendemain et a dit  » C’est vraiment important de comprendre que nous ne voulons pas de paroles diffamatoires ou négatives » et bien sûr Matt n’avait pas de paroles, donc il a gribouillé ces quelques mots très positifs, il n’y avait pas de Jésus ou quoi que ce soient d’autres, juste des paroles sympathiques, et on les a soumise au curé qui a dit « Oh ok c’est bon alors », et bien sûr quand la chanson est sortie elle était complètement différente.

[Matt Everett] D’un point de vue lyrique, c’est également une des chansons les plus sombres que le groupe n’ait jamais enregistré.

[Matt Bellamy] Si je vous expliquais pourquoi j’ai écrit ça, ça pourrait prendre des années. Assez bizarrement, j’étais en vacances dans les Maldives, en train d’apprendre à conduire, et aussi la plongée sous-marine, c’était vers le milieu de la tournée avec l’album qui était chaotique, on a eu des petites vacances de 2 semaines et évidemment on l’a emmené avec nous (mégalomania) , et pour certaines raisons la chanson la plus sombre que je n’ai jamais écrite m’est venu à l’esprit à ce moment là. Je ne sais pas pourquoi, parfois je pense qu’on ne le sait pas jusqu’à ce qu’on prenne une pause, se relaxe et calme les choses ou notamment quand on part loin de tout et qu’on regarde les choses objectivement, je pense que cette chanson exprimait une part sombre de la dualité qui s’était formé dans ma vie, et aussi une sorte de pessimisme sur cette relation dans laquelle j’étais. Plutôt sombre celle la [Rires]

[Matt Everett] L’album Origin Of Symmetry est un énorme aboutissement pour Muse, et a permis au groupe d’atteindre le potentiel qu’ils avaient seulement effleuré à leurs débuts. En ça, vous pouvez clairement voir les premières étapes qui ont contribué à bâtir les fondations pour leur permettre de devenir un des plus grands groupe du monde à succès.

[Matt Bellamy] C’est vraiment un album torturé et épineux, ce n’est pas une petite pilule, c’est vraiment quelque chose pour moi. Mais il y a quelques petites choses qu’on a faite avec cet album pour lesquelles je suis satisfait et qui ont eu un impact énorme sur là où nous en sommes aujourd’hui.

[Chris Wolstenholme] Pour moi, c’est un peu hasardeux, c’est ni trop exagéré ni trop structuré, je pense qu’il y a beaucoup de spontanéité qui ressort de cet album.

[Dom Howard] Origin est vraiment, l’album qui montre la volonté d’un groupe qui repousse toutes leurs limites. C’est ce qui semble vraiment nous représenter, un groupe qui cherche à avancer, évoluer et essayer beaucoup d’idées différentes, et vraiment se détacher de ce qu’ils étaient sur leur premier album.

[Matt Everett] Au moment de sa sortie, The Strokes et les White Stripes ravivaient la scène musical avec de grands incroyables et brillants albums. Mais ces deux groupes étaient redevables à la musique du passé, que ce soit au blues ou à la New Wave. Au contraire Origin Of Symmetry était quelque chose qui n’avait encore jamais été entendu, et ouvrait de nouvelles perspectives pour l’avenir.

[John Leckie] Je les ai toujours vus comme le groupe du 21e siècle dans le 20e siècle. Ils étaient complètement modernes, ambitieux, le premier groupe moderne qui n’était pas rétro, essayant de ne ressembler à aucun autre groupe ayant existé auparavant, ils n’avaient pas de référence, ils ne se basaient sur aucun autre groupe.

[Matt Everett] Oui, c’est sans aucun doute, un album glorieux hystérique à couper le souffle. Mais sa virtuosité, son ambition et son imagination en fait un des albums rocks les plus abouti et original de la décennie.

[Chris Wolstenholme] Musicalement il n’y a pas vraiment de sujets, chaque chanson est différente et il y a beaucoup d’expérimentation, et pour moi l’album sonne assez naturel, nous ne nous sommes pas cassé la tête à essayer de le rendre naturel, ça ne sonne pas comme quelque chose de trop structuré, c’est comme si on s’était laissé aller avec cet album, juste pour voir ce qui allait se passer.

[Dom Howard] Parfois, c’est très facile pour les groupes de trouver la formule et de s’en contenter, mais malheureusement ça en devient ennuyant très rapidement. Origin est radicalement différent de Showbiz notre premier album qui avait cette grosse ambition, et je pense que c’est peut être quelque chose que les gens respectent d’une certaine façon, et génère probablement plus d’intérêt.

[Matt Bellamy]Je pense que ça a capté ce moment de moi allant de mes 19-20 ans vers mes 23 ans, ce moment est assez chaotique pour beaucoup de personnes, vous réalisez que vous êtes indépendant et vous ne savez pas vraiment où vous allez, je pense que beaucoup de personnes se réfèrent à ça, personne qui je suppose ont juste traverser toute cette folie, tout le fun ou l’ennui qu’ils ont expérimenté quand ils étaient à l’Université ou autre part. Vous vous ouvrez au monde et vous vous dites  » Attendez une minute, je suis tout seul ici, ça pourrait être génial ou ça pourrait être un cauchemard mais allons-y »

[Matt Everett] Je suis Matt Everett, vous écoutez Xfm et c’était le making of d’Origin Of Symmetry par Muse. « 

Aurore pour Muse France

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