ITV « Sixx Sense » : Muse parle de Drones et des concerts à venir
Voici l’interview donné à Sixx Sense retranscrite en français.
On apprend que JFK serait la transition dans l’album vers le positif. et Aftermath serai une grosse chanson d’amour. Le groupe parle aussi de la relation avec Mutt Lange (« on a parlé chèvres et moutons ensemble ») et de Battles of the Bands 1994.
Matt : L’album sort le 8 juin et il s’appelle Drones.
Journaliste : Vous avez produit les 2 derniers albums par vous-même et pour le dernier vous avez décidé de joindre Mutt à l’équipe ! Pourquoi ?
Matt : Nous avons fait 4 albums aidés de personnes, et pour Resistance, on s’est dit qu’on avait appris assez pour le faire nous-même. Et de même pour T2L. Et on a décidé d’intégrer Mutt, car avec une personne extérieure on a toujours des idées supplémentaires qu’on n’aurait pas eu nous-même. Et Mutt est une légende ! Et on s’est dit on ne peut pas dire non à cet homme quand il a offert son aide.
C’est un homme très excentrique. Il vit dans une forêt en Nouvelle Zélande. Par exemple, j’ai moi-même une ferme en Angleterre avec des moutons ! Et du coup on a parlé chèvres et moutons ensemble. Tout ça pour dire qu’il est très excentrique.
Il a toujours un sac à dos c’est un vrai hippie. Et il produit un album tous les 10 ans. Et c’était génial de travailler avec lui et très fatigant car il est très concentré sur son travail.
Journaliste : Ou avez-vous enregistré Drones ?
Dom : A Vancouver surtout. Mutt adore ce studio, c’est là qu’il est devenu ami avec Bryan Adams. ***Matt chante un morceau de « Everything I Do »*** Mais l’album ne ressemble pas à cette chanson.
Matt : Mais voilà quand on enregistre un album avec Mutt, ça devient une légende.
Journaliste : J’ai entendu une histoire à propos de vous d’un concours de chant. Dites-m’en plus !
Matt : The Battle of the bands. C’est à l’époque où on s’appelait Rocket Baby Dolls. On était un peu 3 sorcières à cette époque. On essayait de faire quelque chose et voir ce que ça donne. Et il y avait 3 filles qui nous maquillaient. J’en ai embrassé une pour rendre le concours plus exotique.
Il y avait d’autres groupes, et on pensait qu’on perdrait le concours. On avait 16 ans.
Dom : On a fait un peu n’importe quoi , et on a gagné !
(Matt et Dom parlent de leurs amourettes de l’époque et du fait qu’ils prenaient des champignons.)
Journaliste : Vous n’en avez jamais eu marre d’être 3 sur scène
Matt : Non, vous savez nous sommes meilleurs amis depuis l’enfance et tout va bien. Vous savez je n’ai jamais eu d’inspiration en écoutant les autres groupes de rock, j’ai commencé à avoir de l’inspiration quand j’ai écouté autre chose que du rock.
Journaliste : Justement, parlez-nous de vos influences en dehors du rock.
Matt : Je me suis senti inspiré en écoutant les Fugees (Killing me softly) par exemple. Donc oui c’est en écoutant des choses qui ne sont pas du rock qui m’ont donné des inspirations.
Journaliste : Vous êtes allés à Coachella ! Qu’avez-vous fait là-bas ?
Matt : Ca faisait longtemps que je n’étais pas allé à un festival, juste pour regarder. On n’avait pas à se soucier de jouer. Nous sommes allés voir AC/DC. C’était incroyable. Je ne les avait jamais vus avant en Live. Ce sont les meilleurs sur scène pour moi avec Rage against the Machine. Ils ont plein d’énergie.
Sinon Alt-J c’était cool, Jack white aussi.
Dom : Jack White était mon concert préféré cette année à Coachella.
Journaliste : Que fait-il sur scène ? (Jack White). Est-ce qu’il est complétement fou ?
Dom : Il est fou sur scène.
Matt :C’est un bon leader pour un groupe.
Journaliste : Les 2 chansons qui sont sorties de l’album (Psycho et Dead Inside) sont un peu colériques. Etes-vous en colère ?
Matt : Non je ne suis pas en colère. Ce sont les 2/3 premières chansons qui sont comme ça. L’album devient plus positif après. On commence avec une perte totale d’espoir, perte d’empathie… et ensuite on arrive à la chanson JFK, qui est un discours de JFK qui parle de l’esprit humain, la liberté, l’indépendance. Et c’est ici qu’il y a une transition dans l’album vers le positif. On a réussi à avoir l’autorisation d’utiliser un discours de JFK et d’y mettre de la musique. Et c’est donc ici que l’album parle de l’esprit humain, de l’humanité qui ont plus de valeur que les nouvelles technologies. On arrive en fait à une période où on a tendance à oublier l’importance de ces choses. Le discours de JFK, qui parlait du communisme, des corporations, des technologies est tellement vrai aujourd’hui.
Journaliste : Quelle est la chanson la plus joyeuse de l’album ?
Matt : Il y a une très grosse chanson d’amour qui s’appelle Aftermath. Et il y en a aussi une deuxième qui parle d’amour.
Il y a aussi Defector qui est joyeuse et qui encourage à croire en soi.
Aftermath est l’opposée de Dead Inside. Dead Inside est une chanson vide.
Journaliste : Vous touchez beaucoup de monde, quel que soit l’âge, le sexe, le pays. Comment faites-vous ? C’est incroyable.
Matt : C’est un très beau compliment. Je ne sais pas, on joue avec des sentiments sur scène. On fait ça vraiment nous 3 entre amis et on demande conseil à notre ami Tom qui fait nos magnifiques visuels. On mise beaucoup sur les visuels, le lightshow, car on ne sent pas très bon juste en musiciens comme ça sur scène. Mais on essaye de tout améliorer. Que ce soit la façon de jouer ou nos « shows »
Journaliste : Que voulez-vous que les gens retiennent de Drones ?
Matt : L’énergie de l’album, mais aussi le sentiment que la connexion entre chaque personne est plus forte que les technologies.
Journaliste : Quand vous avez écrit drones, l’avez-vous fait en pensant le jouer dans de grandes salles ?
Matt : Oui. Car quand on pense au concept de l’album, les drones sont de plus en plus importants aujourd’hui. Et oui on pense à faire voler des choses en concert. On est en train de faire beaucoup de recherches en ce moment pour ça. On voudrait avoir des drones pendant les concerts.
Donc la réponse à votre question est oui ! Quand on a écrit l’album, on pensait à le mettre en scène de manière théâtrale.