Focus : Hans-Peter Van Velthoven, photographe de Muse

Originaire de Nimègue en Hollande, Hans-Peter est le photographe officiel de Muse.

Hans-Peter van Velthoven est une personne très connue dans le monde de la photo. Il photographie des groupes comme Muse ou Stereophonics et a ouvert une galerie photo dans le Molenpoortpassage de Nimègue. « Une image doit pouvoir en dire autant que moi je le pourrais, même quand je ne suis pas là. L’image doit parler et raconter quelque chose. » 

Hans-Peter a non seulement photographié Lucas Hamming, Handsome Poets, Ilse de Lange, Bløf et Rob de Nijs, mais aussi des groupes tels que Stereophonics, James Bay et Muse. Il voyage à travers le monde pour photographier, par exemple, le World Solar Challenge et le Dakar. Sa femme et lui ont ouvert une galerie au Molenpoortpassage à Nimègue. La galerie s’appelle Galerie Soulphine. (site internet de la galerie)

Hans-Peter explique que la décision de faire de la photographie son travail est née lorsqu’il est tombé gravement malade. « J’ai passé beaucoup de temps à réfléchir, j’ai commencé à me demander ce qui me rendait vraiment heureux. J’ai ensuite décidé que je voulais être photographe. »

 

Ce n’était pas un choix très facile, dit-il. « Prendre une telle décision, c’est très excitant, mais on a toujours peur de l’inconnu. Mon père était photographe amateur et mon frère était designer, donc je connaissais le métier. Mais le faire vraiment est très excitant. Trois ans après ma décision de devenir photographe, j’ai remporté le troisième prix à la Silver Camera grâce à une photo du groupe Rammstein. Deux ans plus tard, j’ai remporté le deuxième prix avec une autre série de photos du groupe Rammstein. Puis j’ai su que j’étais sur la bonne voie. »

Son premier client était la compagnie d’énergie Nuon, il travaille toujours pour eux. « Avec 99% de mes clients, j’ai de longues relations professionnelles. La photographie commerciale est ma source constante de revenus. Cela me donne l’occasion d’investir dans la photographie artistique créative. La plus grande motivation pour devenir photographe était pour moi de capturer des idées et de les transmettre aux autres. De nos jours, presque aucune photo n’est imprimée, tout le monde fabrique des centaines de photos avec son iPhone et vous ne les voyez presque jamais. Si vous imprimez une photo sur papier, vous ne dîtes plus rien en la regardant. Cette immobilité vous permet de vous attarder un instant sur la merveille qu’est la photographie. »

À la galerie Soulphine, vous trouverez bientôt différentes œuvres de Hans-Peter. De la photographie de rue aux paysages et portraits australiens. Il y a aussi du travail réalisé par d’autres artistes. « Je voudrais travailler avec de jeunes talents et exposer des petites collections uniques. Je pense que l’art doit rester accessible, c’est pourquoi nous ne listons pas les œuvres mais nous les accrochons dans la galerie. « 

Avant que Hans-Peter ne commence sa galerie, il était particulièrement occupé par le film qu’il avait réalisé avec Muse. « En 2006, j’ai été interviewé parce que j’avais publié un livre rempli de portraits et de photos live d’artistes néerlandais et d’autres artistes célèbres. Par coïncidence, Muse était aux Pays-Bas pour un concert à ce moment là. Le tour manager du groupe, qui me connaissait par Stereophonics, m’a vu à la télévision locale parler du livre et m’a appelé pour me demander si je voulais venir, car les membres du groupe étaient très enthousiastes à propos de mon travail. Donc j’étais là ce soir-là. Après trois chansons, vous devez normalement quitter la scène, mais j’ai été autorisé à rester. Je suis leur photographe habituel depuis ce jour. »

Même si Hans-Peter voyage beaucoup pour son travail, il est rarement absent pendant longtemps. « Avec Muse et Stereophonics, je tourne maintenant avec eux depuis 12 et 15 ans. Pendant une tournée, je ne pars jamais longtemps, mais je voyage avec eux pendant trois ou quatre jours. Puis quelques semaines plus tard, je repars pour quelques jours pour cette même tournée. Mes enfants viennent parfois avec moi. Ils veulent aussi découvrir la photographie. Je ne peux pas imaginer une meilleure école. « 

Pour le Dakar et le World Solar Challenge, c’est un peu plus compliqué. « Cela semble très sympa à faire et ça l’est, mais n’oubliez pas que vous vous levez tous les jours à 5 heures pour prendre de belles photos et que vous ne retournez au lit qu’à 1 heure parce que c’est à ce moment qu’il faut tout transmettre à la presse. C’est aussi un travail difficile. « 

Selon Hans-Peter, de bonnes photos doivent être honnêtes. « Si vous êtes en tournée avec un groupe comme Muse, vous devez raconter une histoire. Une bonne photo doit être honnête et artistiquement saine. Chaque photo que vous prenez doit avoir le potentiel d’être encadrée. De nos jours, les gens commencent à vous considérer en tant que photographe lorsque vous êtes influent sur Instagram. C’est en partie la culture dans laquelle nous vivons actuellement. Une photo peut être une photo, mais si vous ne pouvez pas en faire l’expérience et raconter une histoire, ce n’est rien. »

Si Hans-Peter devait choisir quelque chose de sa carrière de photographe qui l’a le plus impressionné, c’est sa collaboration avec Wubbo Ockels, le premier Néerlandais à avoir voyager dans l’espace. « J’ai été autorisé à travailler avec lui jusqu’à quelques jours avant sa mort. Un autre fait marquant de ma carrière, plus philosophique, est que j’ai appris à vivre mon talent. En prenant la caméra entre mes mains, j’entre dans le monde avec une vue plus ouverte. Je n’ai plus besoin de nager à contre-courant. « .
N’hésitez pas à regarder le travail de Hans-Peter sur son site internet

Traduction d’un article Hollandais que vous pouvez retrouver en cliquant ici

Petit Bonus : une conférence animée par Hans Peter en 2017 à Utrecht